Journal d'une femme artiste en temps de pandémie (2 de 4)
nelson mederik
Une chambre en soi – sur l’écriture
Aujourd’hui, je vais mieux. Dans le sens où ça n’hurle pas trop fort dans ma tête. Le corps lui, s’endort. Souffle un peu. Devant le soleil, me demande pause, repos. Je me réveille de plus en plus tôt. Je perçois les étapes d’une restructuration du ciel chaque matin.
Aujourd’hui, je vais mieux. Mais j’ai encore besoin de dire que je m’absente. Que j’ai besoin d’espace pour me reprendre, non pas où je me suis laissé, mais à l’endroit où je vais me retrouver.
Ce matin, j’écoutais, en audio, sur France Culture, une émission consacrée à Virginia Woolf et à son essai féministe Une chambre (ou un lieu) à soi. Depuis hier, depuis avant-hier, j’ai repris la route vers l’écriture de mon roman (comme s’il n’y avait qu’une seule histoire pour me suivre toute ma vie). Et je me questionne, au fil des journées, des périodes d’écriture et celles de latence, sur ce qui est nécessaire pour rendre possible l’écriture. Ce qui est ultime et primordial pour moi, ce qui me fait écrire, ce qui me rend possible dans l’écriture. Et ces réponses, elles me sont apparues au long fil des années, de ces années où j’ai osé faire place à ma langue intime, à cette curiosité née du désir d’écrire et de partager par les mots et les images.
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