Journal d'une femme artiste en temps de pandémie (4 de 4)
nelson mederik
Ça fait quelques temps que je n’ai rien dit. Dans les derniers jours, j’ai hurlé à l’émerveillement dans un texte sur la baleine prise au Vieux-Port de Montréal. J’ai terminé le documentaire Netflix sur Jeffrey Epstein. J’ai rêvé souvent à Trump, jusqu’à avoir l’image de son visage imprégnée sur la rétine. Je dis “rêvé”, mais disons qu’il devient en quelque sorte l’illustration d’une certaine anxiété ambiante. J’ai parcouru beaucoup de carrés noirs sur les réseaux sociaux en hommage à George Floyd, mais aussi pour dire <<je suis solidaire>>, contre le racisme qui reste ambiant et l’oppression du pouvoir (policier, gouvernemental et autres). Et il y a des jours où le monde actuel, celui sous le joug du virus, vient teinter le monde d’une légère morosité. Surtout quand tu es enceinte et que ton amoureux habite de l’autre côté des frontières Canada-États-Unis et que tout ton stock tient encore sur le plancher de ta chambre, dans ton appartement d’Hochelaga (parce que tu as quitté Montréal sans l’avoir prévu, sans avoir pu dire bye, sans que rien ne soit prêt !). J’ai dormi presque deux journées complètes, me réveillant aujourd’hui un peu plus légère (enfin) et ayant doucement retrouvé mes forces.
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