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Un Jelly Bean Francoeur?

Littérature

Un Jelly Bean Francoeur?

nelson mederik

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Peut-être parce que ça m’a parlé de trop proche… t’sais, le mauvais feeling que t’as un lendemain de veille où on dirait que t’as vomi ton âme dans l’dernier voyage… j’ai surtout eu ce feeling là en lisant Jelly Bean. Juste l’impression que ma meilleure amie racontait une période de ma vie un peu floue (dont je devrais me rappeler en constatant autant de péripéties) mais je n’en ai qu’un ben vague souvenir.

Parce que ça se peut tellement.

Pu là. Pus aujourd’hui.

Mais ça s’est pu.

‘Tit clin qui voulait jouer dans la cour des grands, dans l’fond de St-Yaya, à couper la coke (qu’il était chargé de revendre) avec d’la p’tite vache, pour s’la jouer rough faisait semblant de boiter comme Tupac…

Ouin, comme j’disais, ça s’est pu.


Virgine Francoeur a lancé Jelly Bean ce soir. J’ai eu la chance de recevoir son roman ce midi. Y’était déjà fini au moment où elle m’écrivait sa dédicace.



Pis elle a écrit ça. Remarque, elle l’a peut-être écrit aux 200 personnes qui ont fait la file ce soir… mais ça a ben adonné. J’ai à peine eu assez de vin rouge pour lui dire que c’était vraiiiment bon et qu’elle devrait en écrire d’autres. Ouais, j’ai vraiment dit ça. C’était moins pire quand je l’ai dit.



Je viens de relire le communiqué de presse, je lis : « langue crue, sensations exacerbées ». Je dis la vrai vie sèche. Qui râpe. Des bouts flous pis des amies un peu poquées mais aimées d’amour vrai. Essayer ben fort, pas toujours dans le bon sens. Il s’en est écrit quelques-uns (!!) livres de cette belle fougueuse jeunesse dans les dernières années, souvent par des femmes, jeunes, souvent également qualifiées de crues, de la réalité d’une jeunesse qui se cherche. Faudrait arrêter de penser que c’est spécial… c’est rendu le quotidien groupe!!!

Pis c’est bon à lire!!!



Passage obligé et désir de coupure entre le connu, le cossu et les bonnes fondations de parents intellos et cette grande faim d’interdits, cette soif de savoir ce qu’on vaut de l’autre bord. Ophélie, aurait mérité cette phrase qu’on m’a déjà offerte : « elle a les yeux couleur de grands besoins ». Sur la rue Ontario, quand t’as de mauvaises fréquentations, que tu bosses comme barmaid dans un club trash de danseuses… ta valeur ça peut être un concept élastique.



Pour les sortir, Ophé (la narratrice) et sa Sandra (#amietrashquis’assuredenejamaismanquerdejellybean) arrive la gracieuse Djamila. Avec toutes ses couleurs, ses entourloupes, ses goûts de luxure et ses plans à la con qui fonctionnent rondement, le trio aura, disons le simplement, du ben bon temps. Jusqu’à temps que la « shit hit the fan ». Comme dans tous nos épisodes de vie un peu flous. Comme dans la vraie vie vraie. Drue. Rough. De beaux moments fragiles où l’on voit Ophélie vaciller entre rentrer auprès de papa ou popper un autre Jelly Bean. Jouer 20 mais feeler 14. We know the struggle.



Vous le savez, je ne ferai pas ici un résumé du livre. Vous pouvez trouver ça en ligne. Je dis lisez Jelly Bean. Ça change. C’est bon. C’est réellement très bon. Spoiler ; ça finit comme quand tu down d’un 3 jours sans dormir. C’est conséquent, sensible, ça se dévore à vitesse grand V. Gros gros coup de cœur, ça fesse la grande rentrée avec Jelly Bean!

Alors si, comme moi, vous aviez manqué le bateau sur le talent certain et sans contredit de Virginie, je vous propose de me suivre dans la découverte de ses nombreuses parutions en poésie :


Et encore :

  • « Rivière des 1001 nuits », dans L’eau entre nos doigts, anthologie poétique, Éditions Henry, 2018.

  • « C’est la mort qui vient », dans Le monde, les réfugiés et la mer, anthologie poétique, Éditions Corps Puce, 2016

  • « Libration lunaire », dans Ce que la Lune dit au jour, anthologie poétique sous la dir. de Lydia Padellec, Éditions de la Lune bleue, 2016.

  • « Une langue en soi », dans Éloge et défense de la langue française, anthologie poétique sous la dir. de Pablo Poblète et Claudine Bertrand, Éditions Unicité, 2016.

  • « Folle furieuse » dans EXIT (numéro 82), revue de poésie, Gaz Moutarde, 2015.


    Pas en retard juste un peu!!!

J’espère qu’elle réitérera le roman. Je reviendrai avec sa poésie sous peu.